L'enfant Qui Dort Au Creux De Mon Âge
Gérard Blua

Depuis longtemps déjà, je n'entendais plus de musique littéraire. Ni sonate. Ni concerto. Ni pavane. Et soudain une symphonie ! Grande. Belle. Intense. Un chant du plus profond de l'être. Le chant de Blua, qui écrit son épopée intérieure. Le chant de l'amour et de la folie, père et fils confondus dans le même regard. Dans la même geste. Celle de ce Gérard mythique qui réunit tous les possibles au travers de la permanence du drame-haine de la mère. Filigrane constant d'une recherche éperdue de La Femme. Quête de soi dans les ombres du temps. Quête de l'éternité dans les balbutiements de la mort. Quête d'une illusoire pérennité derrière les masques du père-fils et du fils-père. Un style dense. Un souffle passe. Une écriture tellurique ébranle le lecteur dans ce qu'il a de plus intime. De plus inavoué... Un livre comme je les aime, dans la plus pure filiation des Chants de Maldoror ou de la chair écriture de Céline et Cendrars. Claude Riccardi.